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Malgré le déni de Trump et de son administration, et son « sabotage » en règle des sciences du climat, le réchauffement climatique n’en demeure pas moins une réalité (y compris pour les assureurs et réassureurs).
En Indre-et-Loire, le réchauffement est notamment synonyme de recrudescence des incendies.
Le département évalue à plus de 300 le nombre de départs de feu chaque année. Et cette menace est “croissante” selon les autorités locales.
C’est dans ce contexte que le conseil départemental a lancé un appel à projet portant sur la détection et la localisation des feux d’espaces naturels. L’appel a été remporté par un consortium composé de FireTracking, Emerton Data et Axione.
Le département français déploiera en deux phases - cette année et en 2026 - une solution basée sur l’intelligence artificielle et l’installation d’un réseau de caméras. Par le biais d’un logiciel, le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) pourra ainsi, à terme, surveiller près de 95% des massifs forestiers.
Les algorithmes de détection ont été développés par la startup Fire Tracking, incubée au sein du startup studio Kaukana Ventures de la société de conseil Emerton Data. Les outils ont été éprouvés lors d’un pilote en Nouvelle-Calédonie.
D’après le communiqué du consortium, “la solution de Fire Tracking a ainsi été capable de signaler des départs de feux en moins de trois minutes, avec un taux de fausses alertes inférieur à 10 %.” Pour fonctionner à l’échelle d’un département, l’IA a cependant besoin de connectivité.
C’est sur ce volet qu’intervient Axione, qui opère plus de 400.000 kilomètres de réseaux à travers la France. Son expertise doit ici garantir “une transmission en temps réel des alertes générées par l’intelligence artificielle de FireTracking.”
Le logiciel de lutte contre les incendies est compatible avec ordinateurs, tablettes et smartphones. Sa finalité est simple : “limiter au maximum le délai entre la détection initiale et le déclenchement d’une intervention” des sapeurs-pompiers du SDIS37.
Le calendrier de déploiement prévoit d’équiper le département d’une solution opérationnelle en amont des deux prochains étés, saison des incendies. Depuis janvier et jusqu’en juin, a débuté l’installation sur six sites.
Cette première étape concerne “les zones les plus sensibles au sein du département”. Entre janvier et juin 2026, six sites supplémentaires seront équipés de la technologie d’IA. A cette échéance, 95% de la surface des massifs forestiers du département seront couverts.
Selon le consortium, “l’utilisation réduira de manière conséquente les impacts et les effets néfastes des feux de forêt, tout en garantissant une meilleure protection des espaces naturels du territoire.”
A noter qu'une initiative pilote d'une autre structure avait été tentée il y a quelques années dans le département de la Meuse.
Par ailleurs, lors de l'expérimentation de la vidéosurveillance pendant les Jeux Olympiques de Paris l'été dernier, la détection d'incendie avait été mise de côté par le rapport d'évaluation.
La vidéosurveillance algorithmique s'était révélée "très insatisfaisante" pour la détection de départ d'incendie.
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