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Test du Google Pixel 8 Pro : il n’IA pas photo
Quelques semaines seulement après le lancement des iPhone 15, Google dégaine ses nouveaux Pixel 8 qui mettent l’accent sur la photo et l’intelligence artificielle. Plus que jamais, le Google Pixel 8 Pro vient jouer dans la cour des grands avec un tarif supérieur à 1000 euros.
Sa fiche technique et sa grande diagonale de 6,7 pouces le positionnent face aux meilleurs smartphones haut de gamme du marché : le Samsung Galaxy S23 Ultra, l’iPhone 15 Pro Max, le Xiaomi 13 Ultra ou encore le Honor Magic 5 Pro.
Prix et date de sortie du Google Pixel 8 Pro
Le Google Pixel 8 Pro est disponible en trois couleurs et en trois configurations différentes :
- 12 Go de RAM + 128 Go de stockage : 1099 € (bleu, noir, porcelaine)
- 12 Go de RAM + 256 Go de stockage : 1159 € (bleu, noir, porcelaine)
- 12 Go de RAM + 512 Go de stockage : 1299 € (noir uniquement)
Google Pixel 8 Pro 128 Go au meilleur prix Prix de base : 1 099 €
La version 128 Go peut paraitre un peu juste, mais Google pousse évidemment à la consommation de stockage dans le nuage via ses abonnements Google One.
Design : mat ou brillant ?
Avec son écran XXL pouces et son poids de 213 g, le Pixel 8 Pro est un grand smartphone qui ne se fera pas oublier dans votre poche. On pourrait presque jouer aux jeux des sept différences entre ce nouveau modèle et son prédécesseur.
La marque a décidé de conserver son design distinctif : un bloc caméra qui prend toute la largeur de l’appareil. Cette année, Google a décidé de regrouper l’ensemble des modules caméra et plus de séparer le téléobjectif comme c’est le cas sur le Pixel 7 Pro.
Toujours au dos, Google a appliqué un revêtement mat au verre du Pixel 8 Pro. Ainsi, la version Porcelaine que nous avons eue en main pour le test ne marque pas du tout les traces de doigts. Cette nouvelle texture est très agréable au toucher, mais à tendance à glisser un peu plus facilement entre les doigts.
On constate avec plaisir une diminution de la bordure noire juste en dessous de l’écran. Un bon point qui donne l’impression d’avoir des bordures symétriques, ce qui n’est pas encore totalement le cas.
Le cadre en aluminium poli, la protection en verre Gorilla Glass Victus 2 des deux côtés et la certification IP68 viennent compléter un design résolument haut de gamme qui n’a rien à envier aux smartphones concurrents.
Écran : Google met tout à plat
Le Google Pixel 8 Pro est équipé d’un écran OLED de 6,7 pouces avec une définition de 1344 × 2992 pixels qui lui offrent une résolution très confortable de 489 ppi. Mais par défaut, le smartphone est réglé pour afficher 1008 × 2244 pixels afin d’économiser un peu de batterie. Nous avons testé les deux et la différence est infime en matière de qualité d’affichage.
L’autre changement notable concerne l’écran qui n’est plus incurvé sur les côtés, mais parfaitement plat. Pour être honnêtes, nous n’avons pas de remarque particulière ou de préférence sur ce point.
Les deux Pixel 8 ont un taux de rafraîchissement de 120 Hz, mais cette version Pro peut descendre jusqu’à 1 Hz lors de l’affichage d’images statiques. Là encore, l’objectif est de limiter le plus possible l’impact sur la batterie.
Puisque le contraste de l’écran OLED est infini, intéressons-nous plutôt aux couleurs. Dans l’attente des résultats de notre 01Lab, nous pouvons déjà vous dire que l’écran en met plein les yeux. Les couleurs sont vives, mais moins que celle que l’on retrouve par défaut sur un Samsung Galaxy S23 Ultra par exemple. Ce n’est pas un défaut si vous préférez des couleurs réalistes à des couleurs chatoyantes. Si c’est votre cas, nous vous conseillons d’opter pour le mode « Couleurs naturelles » dans les modes d’affichage.
Côté luminosité, Google annonce une luminosité maximale en HDR de 2400 nits. Après une semaine passée en sa compagnie avec des journées bien ensoleillées, le Pixel 8 Pro ne nous a jamais fait défaut. L’écran est toujours parfaitement lisible, même en plein soleil.
Performances : il vaut quoi ce Tensor G3 ?
C’est la puce Google Tensor G3 qui anime le Pixel 8 Pro. Cette dernière est accompagnée de 12 Go de RAM LPDDR5X et d’un stockage UFS 3.1. Allons droit au but, le SoC de Google n’est pas le plus performant du marché et l’entreprise ne l’a pas développé en ce sens.
Comme les Tensor 1 et 2 avant lui, cette troisième itération est optimisée pour gérer toutes les tâches qui font appel à l’intelligence artificielle. On pense évidemment au traitement photo et vidéo, mais aussi aux fonctionnalités inédites proposées par Google sur lesquelles nous revenons un peu plus loin dans ce test.
Le coprocesseur Titan M2 reprend du service pour s’occuper de toutes les tâches liées à la sécurité de l’appareil comme le lecteur d’empreinte (toujours sur l’écran et plutôt réactif) ainsi que la reconnaissance faciale. Cette dernière offre maintenant le niveau de sécurité nécessaire pour pouvoir déverrouiller les applications bancaires, comme cela était déjà le cas sur le FaceID des iPhone. Une bonne nouvelle pour tous les utilisateurs de smartphones Pixel.
Côté jeu, nous avons réussi à faire tourner le très gourmand Genshin Impact à 60 images par seconde avec une résolution et des graphismes « élevés ». Sur une session de jeu de 20 minutes, nous n’avons rencontré qu’un seul ralentissement et le téléphone a eu le bon goût de ne pas chauffer. Le Pixel 8 Pro n’est pas équipé de chambre à vapeur pour la dissipation thermique, mais semble avoir mis le paquet sur le graphite et du cuivre et pour garder la tête froide.
Autonomie et charge : du très bon et du moins bon
Avec sa batterie de 5050 mAh, le Pixel 8 Pro a peu ou prou la même capacité de batterie que le Pixel 7 Pro (à 50 mAh près). Mais Google semble avoir travaillé l’optimisation matérielle (avec le Tensor G3) et logicielle (avec Android 14), pour aller un peu plus loin que son prédécesseur.
Après une semaine d’utilisation et des journées variées, nous avons obtenu en moyenne une journée et demie d’autonomie dans le cadre d’un usage plutôt intensif. Un très bon résultat qui permet de partir confiant le matin avec son Pixel 8 Pro et de pouvoir l’utiliser même jusque tard dans la soirée sans avoir à le recharger en cours de route.
Malheureusement, le Google Pixel 8 Pro reste bloqué à 30W pour ce qui est de sa recharge filaire. En utilisant un chargeur compatible (Google n’en fournissant pas dans la boîte), il faut compter environ 30 minutes pour retrouver 50 % de batterie et 1h30 pour une charge complète. Pour un smartphone haut de gamme en 2023, cela reste lent.
La charge sans fil 23 W est disponible sur le Pixel 8 Pro, mais Google précise avoir fait ces mesures avec le Google Pixel Stand 2ᵉ génération (vendu séparément). Avec un chargeur sans-fil certifié Qi, il faudra se contenter de 12W. La recharge sans fil inversée est également de la partie.
Interface et fonctionnalités : l’IA à tous les étages
Le Pixel 8 Pro tourne sous Android 14 avec la surcouche « Pixel Launcher » qui est une des plus épurées du marché. Seulement 22 applications ( de chez Google, évidemment) sont installées au démarrage du téléphone. La meilleure nouvelle côté logiciel est sans doute l’engagement de Google de fournir 7 ans de mises à jour Android et autant de sécurité sur ses nouveaux smartphones haut de gamme.
Lors de la présentation de ses Pixel 8, Google a lourdement insisté sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour proposer des fonctionnalités logicielles inédites. Beaucoup d’entre elles concernent la photo, mais pas uniquement. Pour vous aider à les découvrir, la marque a la bonne idée d’intégrer dans ses smartphones l’application « Astuces Pixel » qui regroupe les fonctions par catégorie.
Malheureusement, certaines d’entre elles ne sont pas encore disponibles en France, ou tout simplement pas encore déployées par Google. C’est notamment le cas des fonctionnalités « vidéo boost » et « vision de nuit » pour les vidéos qui ne seront disponibles qu’en fin d’année. Nous n’avons pas non plus réussi à mettre la main sur « la rédaction magique » qui permet de réécrire un brouillon de message dans différents styles.
L’option « immersive View de Google Maps » pour découvrir l’ambiance d’un lieu et en avoir un meilleur aperçu est intéressante. Cela fonctionne bien avec la tour Eiffel, mais ne donne rien avec la Statue de la Liberté au moment de notre test.
Mais l’autre star de la présentation des Pixel 8 et 8 Pro, c’est sans doute la fonctionnalité « meilleure prise », best take en anglais, qui permet de combiner en quelques clics plusieurs photos similaires en une seule « où tout le monde est à son avantage ».
Vous pouvez par exemple remplacer votre visage avec les yeux fermés par une autre photo de vous (similaire) où vous avez les yeux ouverts. Et il faut avouer que le résultat est assez impressionnant.
Créer son propre fond d’écran grâce à l’IA générative est également une option intéressante. Le résultat n’est pas toujours convaincant, mais cela a le mérite d’offrir un choix potentiellement infini.
Les Google Pixel 8 introduisent également « l’éditeur magique » qui peut vous suggérer en un clic des retouches comme passer en mode portrait une photo qui n’est pas, effacer un élément de l’image ou encore styliser une photo. Nous reviendrons également sur la nouvelle fonctionnalité « gomme magique audio » plus bas dans ce test, dans la partie vidéo.
Les « anciennes » fonctionnalités de retouches sont toujours de la partie, comme le mode vision de nuit pour les photos, la gomme magique ou encore l’anti-flou qui peut vous sauver plus d’un cliché.
Un mot sur l’application « thermomètre » qui est exclusive au Pixel 8 Pro et qui tire parti du capteur qui se trouve juste en dessous du flash du téléphone. Il permet de mesurer la température des objets avec une « précision qui peut varier en fonction de la proximité avec les limites supérieures/inférieures de la plage de température et de la taille de l’objet ».
Dans ces conditions, peut-on vraiment se fier aux résultats ? Lorsqu’il est bien positionné (moins de 5 cm de l’objet), le téléphone fait la différence entre un objet chaud et froid. Nous n’avons pas encore trouvé de cas pratique qui nous aide vraiment au quotidien.
De plus, on imagine que ceux qui ont besoin de mesurer la température d’un objet dans leur travail utilisent des outils plus professionnels plus fiables. En attendant une certification pour pouvoir mesurer la température corporelle d’un être humain, l’application thermomètre semble cantonnée au rang de gadget.
Audio : un son équilibré
Le Pixel 8 Pro est équipé de haut-parleurs stéréo qui délivrent un son suffisamment puissant pour regarder de courtes vidéos ou partager quelques chansons (pas dans les transports en commun, par pitié). Le son est clair et ne sature pas trop jusqu’à 80 %. Les mediums sont mis en avant, n’attendez rien des aigus et des basses.
Les écouteurs (sans fil en l’absence de prise casque) fournissent logiquement une meilleure expérience audio. Google vient, encore une fois, améliorer le tout grâce à des fonctionnalités dopées à l’IA : « son adaptatif », « son spatial », « clarté son de l’interlocuteur », etc. En revanche, aucun égaliseur audio manuel n’est proposé.
Comme les autres Pixel, cette 8e itération profite du mode « En écoute » qui est un Shazam passif, ainsi que des sous-titres instantanés pour tous les contenus audio diffusés sur le téléphone.
Photo et vidéo : le Pixel 8 passe en mode « Pro »
Le Google Pixel 8 pro vient améliorer sa configuration photo par rapport au Pixel 7 Pro. Ainsi, les capteurs grand-angle et téléobjectif profitent maintenant d’une plus grande ouverture, pour capter plus de lumière. De’ son côté, l’ultra-grand-angle passe de 12 à 48 Mpx. Voici la composition du bloc caméra avant et arrière :
- Grand-angle 50 Mpx, ouverture f/1.7, stabilisation optique, équivalent 25 mm ;
- Ultra-grand-angle 48 Mpx, ouverture f/2.0, 126° ;
- Téléobjectif 48 Mpx, ouverture f/2.0, stabilisation optique, zoom optique x5, équivalent 113 mm ;
- Selfie 10,5 Mpx, ouverture f/2.2, équivalent 20 mm.
Google introduit (enfin) un mode photo pro, mais uniquement à son Google Pixel… « Pro ». Une simple limitation logicielle qui nous amène à penser qu’il sera possible (officiellement ou non) de l’avoir sur les autres smartphones de la marque. Toujours est-il qu’il est bon d’avoir le choix entre un mode automatique très intuitif et un mode Pro pour ceux qui veulent un peu plus de contrôle.
Cela va de la résolution en 50 Mpx en passant par le format RAW, la sélection de l’objectif ou encore le « focus peaking » pour une mise au point plus précise. Vous pouvez tout régler ou presque, à l’exception de l’ouverture.
Grand-angle, ultra-grand-angle et zoom
La caméra grand-angle utilise la méthode du Pixel Binning pour fusionner 4 pixels en 1 et ainsi proposer des images par défaut en 12,5 Mpx grâce au capteur de 50 Mpx.
En intérieur comme en extérieur, Google a fait un excellent travail pour proposer des photos aux couleurs naturelles, assez éloignées du rendu saturé que l’on retrouve par exemple sur les Galaxy S23.
Bien que la compression des photos ne rende pas honneur à la qualité des clichés qu’est capable de prendre le Google Pixel 8 Pro, force est de constater que les résultats sont là et qu’il n’a pas grand-chose à envier à la concurrence.
La plus grande amélioration cette année est sans doute à aller chercher du côté du module ultra-grand-angle qui quadruple sa définition pour offrir un rendu encore plus convaincant que l’année dernière. On constate toujours une légère déformation de l’image dans les angles, mais rien de rédhibitoire.
En contre-jour, le Pixel 8 Pro impressionne grâce à son excellente gestion de la dynamique qui débouche les zones d’ombres tout en gardant cet aspect naturel de la scène.
Comme l’an dernier, le Pixel 8 Pro est équipé d’un zoom optique x5. On regrette que Google ne soit pas allé plus loin cette année, même si l’iPhone 15 Pro vient tout juste de s’y mettre. En x2 et x5, la qualité d’image est excellente.
Au-delà, on passe en zoom numérique. Google fait un travail remarquable jusqu’au x10, bien que la précision soit logiquement en retrait face au zoom optique x10 du Galaxy s23 Ultra. Le Pixel 8 Pro permet de zoomer en numérique jusqu’à x30. Bien que le rendu soit perfectible, l’image reste exploitable, pour lire un texte à distance par exemple.
De nuit comme de jour
Depuis le lancement du mode « vision de nuit » sur ses smartphones Pixel, Google a pris une longueur d’avance sur la concurrence. Cette année encore, la qualité des clichés nocturnes nous semble un cran au-dessus de ce que proposent les autres téléphones.
L’ultra-grand-angle est logiquement moins convaincant que le grand-angle, mais on ne peut que constater la grande précision des clichés compte tenu de la quantité de lumière disponible. Ceux qui ne veulent pas « voir la nuit comme un plein jour » trouveront évidemment toujours à redire.
Pour obtenir un tel résultat, vous pouvez tout simplement laisser le mode « vison de nuit » en automatique, ou choisir le temps d’exposition souhaité pour capter plus de lumière. Sa durée peut aller jusqu’à 6 secondes, en fonction du niveau de pénombre détecté par le téléphone.
Le mode portrait est-il encore pertinent ?
Sans le mode portrait à gauche, avec à droite. – © 01net
Les capteurs des smartphones haut de gamme étant de plus en plus grands, ils sont en mesure de reproduire de manière de plus en plus convaincante le flou d’arrière-plan (bokeh). Si bien que sur le Pixel 8 Pro, nous préférons largement la photo prise avec le module grand-angle en mode automatique, que le mode portrait et son flou artificiel. Ce dernier a en effet tendance à détourer plus ou moins adroitement les contours du sujet, ce qui ne lui fait pas vraiment honneur.
Sans le mode portrait à gauche, avec à droite. – © 01net
De plus, le flou logiciel n’est ici pas du tout progressif, et donc peu naturel par rapport au cliché d’origine. Entre les deux, nous avons fait notre choix, du moins sur le Pixel 8 Pro.
Mode selfie portrait x1 à gauche, x0,7 à droite. – © 01net
Ce n’est pas le cas avec le capteur avant, plus petit, qui a besoin du mode portrait pour appliquer cet effet bokeh. Le résultat est plutôt convaincant, même si le détourage est imparfait.
Vidéos
Vidéo tournée en 4K à 60 i/s avec le Google Pixel 8 Pro. – © 01net
Les bloc caméra avant et arrière sont capable de filmer jusqu’en 4K à 60 images par seconde. La qualité est au rendez-vous et la stabilisation plutôt efficace. Les derniers iPhone nous semblent cependant plus à l’aise dans ce domaine.
C’est aussi l’occasion de parler d’une nouvelle fonctionnalité introduite en même temps que les Pixel 8 et 8 Pro : la gomme magique audio. Il s’agit d’un traitement logiciel que l’on peut appliquer depuis Google Photos.
Vous pouvez alors choisir le niveau d’atténuation de la voix et des bruits ambiants. Pour l’exemple, vous retrouverez ci-dessous la vidéo originale, et juste en dessous la vidéo sans le bruit des feuilles écrasées, après l’avoir éditée avec la gomme magique audio. Le résultat est très convaincant.
Vidéo tournée avec la caméra avant du Pixel 8 Pro, sans la « gomme magique audio ». – © 01net
La même vidéo, après être passée à la moulinette de la « gomme magique audio » qui fait disparaitre le bruit des feuilles. – © 01net
Ce test a été réalisé après avoir utilisé pendant une semaine un Google Pixel 8 Pro prêté à la rédaction par la marque. Il est pour l’instant basé sur notre expérience du smartphone pendant cette période. Le test sera complété dans les jours qui viennent avec les données du 01Lab, pour pouvoir comparer plus facilement le produit avec ses concurrents.
Google Pixel 8 Pro 128 Go au meilleur prix Prix de base : 1 099 €
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