Alexa veut devenir le bot de la maison connectée


Amazon a profondément revu Alexa en y injectant une forte dose d’intelligence artificielle générative. Un changement de taille dans les coulisses pour rendre l’assistant beaucoup plus finaud.

Avec ses réponses articulées (parfois fausses) et son utilisation de l’intelligence artificielle générative, ChatGPT a instantanément ringardisé les assistants connectés. Amazon en a pris bonne note et en mai dernier, l’entreprise confirmait son intention d’injecter de l’IA générative dans Alexa, et à haute dose.

Les LLM entrent en scène

Durant son événement de rentrée, durant lequel le géant du commerce en ligne a déballé tout un tas de nouveautés, Amazon a également levé le voile sur la « nouvelle » Alexa dopée à des LLM (grand modèle de langage) maison, adaptée aux interactions vocales.

Lire Amazon fait la totale : domotique, écrans connectés, sticks TV, Wi-Fi 7…

Cette nouvelle architecture améliore les capacités conversationnelles d’Alexa. L’assistant manifestera des attributs semblables à ceux des humains, comme le rire et la surprise, des expressions comme « hu hu » pour encourager l’utilisateur à continuer à parler, ou encore des expressions d’enthousiasme.

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Toujours dans l’optique de favoriser une conversation « naturelle », il ne sera plus nécessaire de dire le mot-clé d’activation d’Alexa. L’assistant déterminera seul si l’humain lui parle en fonction de la position de sa tête par rapport à l’écran — cela concerne les appareils de type Echo Show. Cette fonction sera optionnelle.

Ces nouvelles capacités commenceront à se faire entendre aux États-Unis, via un aperçu gratuit sur les appareils Echo qu’ils possèdent déjà — y compris les produits sortis en 2014. La mention de gratuité laisse-t-elle entendre que la version finale d’Alexa 2.0 sera payante ?

Quelles applications pour la nouvelle Alexa ?

Ainsi armée de ses LLM, Alexa va pouvoir mettre de l’ordre dans la domotique de la maison. Plus de 400 millions d’appareils sont déjà utilisés avec l’assistant d’Amazon dans le monde, mais il arrive souvent qu’on ne sache plus trop qui fait quoi et comment.

Amazon prend l’exemple d’une nouvelle ampoule installée dans le salon, dont personne ne connait le nom dans la maison. Alexa sera en mesure de comprendre une requête comme « allume la nouvelle ampoule du salon ».

L’utilisateur pourra également demander l’exécution d’une suite d’actions : « allume la télé, fait scintiller les lumières du salon comme une aurore boréale et baisse les rideaux », sans devoir à chaque fois tronçonner les différentes actions. Il sera aussi possible de créer des routines à la voix : « Alexa, tous les matins, lance le café à 8 heures, ouvre les stores, tamise les lumières dans le bureau et diffuse mes actualités du matin ». Pas besoin de saisir toutes ces actions dans une application dédiée.

Autre mise en œuvre de cette « nouvelle » Alexa : la traduction en temps réel des appels audio et vidéo. La fonction Call Translation vise les familles multi-culturelles où on parle plusieurs langues. Ce sera disponible dans 10 langues, dont le français.

Les développeurs tiers auront accès aux API d’Alexa pour intégrer l’assistant dans leurs applications. Character.ai développe ainsi un système de conversation naturelle proposant plus de 25 voix et personnalités. BMW travaille sur un assistant permettant d’interagir avec les systèmes embarqués de la voiture, le tout avec la voix.

Quoi de neuf à la télé, Alexa ?

Alexa est également aux commandes du nouveau moteur de recherche pour les Fire TV. Le téléspectateur pourra indiquer à l’assistant son état d’esprit et ce qu’il aurait envie de voir : une sélection de recommandations personnalisées lui sera alors proposée. Le choix du programme à regarder est souvent une épreuve, alors si Alexa peut résoudre ce grave problème civilisationnel, voilà qui sera un usage pertinent de l’IA générative !

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© Amazon

Par ailleurs, les téléviseurs Fire TV vont afficher une nouvelle rangée de contenus qui va regrouper tous les contenus en cours de lecture, peu importe le service de streaming : Prime Video bien sûr, mais aussi Disney+, Max, etc. Netflix n’est pas cité. Voilà qui rappelle la rangée de contenus « Suivants » de l’application Apple TV, et il est vrai que c’est très pratique. Ces deux fonctions seront disponibles dans le courant de l’année, d’abord aux États-Unis.

Source : Amazon



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