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Edge et hybride rebattent les cartes sur le marché du cloud
Les plateformes de Edge Computing apportent de nouvelles réponses aux entreprises européennes et françaises.
L’émergence de nouvelles plateformes de cloud, dites de Edge computing, qui traitent les données à proximité de là où elles sont produites, offrent aux acteurs français et européens une occasion de se repositionner sur le marché du cloud, dont on a trop dit qu’il était acquis aux géants du domaine.
Fortes de leurs compétences pointues en la matière et de leur capacité d’innovation, les entreprises européennes disposent des atouts pour développer et promouvoir des solutions de Edge qui soient tout à la fois de confiance, agiles, performantes, déconnectées et souveraines.
L’histoire du cloud reste encore à écrire
« Les jeux sont faits pour le cloud », « on ne peut pas rattraper les GAFAM », « il est inutile de se battre sur ce terrain »... les discours défaitistes ont fini par convaincre l’opinion que le cloud était l’affaire des hyperscalers, ces géants américains ou chinois qui ont bâti des infrastructures mondiales de traitement informatique dans lesquels ils hébergent nos données, nos images, nos identités sans que l’on sache très bien ce qu’ils en font d’ailleurs.
Leur réputation d’être incontournables est telle que nombre de grandes entreprises françaises et européennes se sont résignées à leur confier l’hébergement de leurs données et de leurs applications. Certaines d’entre elles s’émeuvent, inquiètes de la souveraineté nationale ou européenne, mais les initiatives pour reconquérir cette souveraineté restent bien souvent vœux pieux. Et malgré l’existence de solutions nationales performantes, les données de santé des Français, consolidées dans le Health Data Hub, devraient être hébergées dans un cloud américain. Quant aux informations des JO 2024, elles seront traitées dans un cloud chinois...
Et si, au lieu de regarder le doigt qui la pointe, on regardait enfin la Lune ? Trop souvent, lorsqu’on parle de cloud computing, on en parle comme d’une solution aux contours flous. Or, loin d’être un pur concept, cette informatique dans le nuage désigne un ensemble de technologies matérielles et logicielles particulièrement complexes. Le cloud aujourd’hui, ce sont des datacenters remplis de serveurs qui traitent et stockent les données ; ce sont des réseaux qui interconnectent ces centres tout autour de la planète ; ce sont des « piles » logicielles, les stacks, qui font fonctionner ces systèmes ; ce sont des applications logicielles que l’on utilise à la demande et sur abonnement, en mode « as a service », le tout pour qu’une banque enregistre vos dépenses par carte bancaire, que votre réservation d’hôtel soit transmise à l’hôtelier, que l’usine lance la production des pièces commandées, que les avions disposent des informations nécessaires pour assurer les vols, etc.
Il n’existe pas un modèle de cloud, mais une multitude de solutions qui s’adaptent aux besoins spécifiques de chacun en matière de traitement et de stockage des données. Et ce cloud peut être public (hébergement mutualisé chez un prestataire sans espace réservé à un client), privé (propre à une entreprise, une organisation) ou hybride (mêlant les deux précédents). Aujourd’hui, le cloud public est largement dominé par les hyperscalers. Non seulement ils ont anticipé et consenti d’importants investissements, mais ils ont largement bénéficié du soutien politique (plans pluriannuels) et financier (commande publique massive) de leurs gouvernements respectifs.
Le Edge, une occasion de reprendre la main
Contrairement au cloud public, centralisé, le Edge répond aux problématiques de traitement des données qui nécessitent de la proximité : les objets connectés et autres capteurs comme, par exemple, les caméras vidéos désormais imposées dans de nombreuses activités, les plateformes 5G, les usines, les centres commerciaux, tous les sites dont une large partie des données est traitée en local, etc. Et dans ce domaine, les jeux sont loin d’être faits.
L’émergence des plateformes de Edge computing permet de redistribuer les cartes. Forts de compétences pointues et bien décidés à ne pas laisser le terrain du Edge aux hyperscalers, les acteurs européens du cloud ont conçu des solutions qui sont à la fois innovantes sur le plan technologique, réversibles et financièrement intéressantes pour les utilisateurs. Ceux-ci n’auront plus à recourir aux hyperscalers « par défaut », car ils trouveront une offre riche, adaptée à leurs besoins auprès d’acteurs européens de confiance. Ils peuvent déployer, exploiter et maîtriser eux-mêmes de bout en bout et très facilement leur plateforme de Edge. Et ils peuvent en changer s’ils ne sont pas satisfaits ! Ils ne subissent pas le « vendor lock-in », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas captifs d’un fournisseur. Cette indépendance est loin d’être anodine. En effet, les hyperscalers pratiquent actuellement des augmentations tarifaires annuelles importantes – jusqu’à 30 % – que les utilisateurs ne peuvent que subir, car le coût d’un changement de plateforme serait totalement prohibitif.
L’Edge donne ainsi l’occasion à l’Europe de reconquérir une part de souveraineté sur ce segment du marché du cloud, critique s’il en est. Tout à la fois transparent, réversible, économiquement intéressant, il a tous les avantages du cloud public sans en avoir les inconvénients.
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