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La France doit se préparer à subir un réchauffement plus fort qu'ailleurs
La synthèse des rapports du GIEC le rappelle : les efforts actuels sont insuffisants pour espérer freiner le réchauffement climatique dans des proportions qui maintiendraient notre cadre de vie actuel.
L'espoir de limiter la hausse des températures moyennes du globe à +1,5 degré est devenu très ténu et celui de rester sous les 2 degrés, au-delà desquelles il faut s'attendre à des conséquences climatiques fortes, est en train de s'envoler.
Sans amélioration des politiques et des techniques, c'est en fait un réchauffement encore plus intense qui se prépare avec des bouleversements à venir. Le consensus actuel est que les températures moyennes vont grimper de +3 degrés d'ici la fin du siècle et que les mesures actuelles, même en étant pleinement appliquées, ne permettront qu'un ralentissement à +2,4 ou +2,6 degrés en 2100.
La France écrasée de chaleur ces prochaines décennies
Conscient de ces extrêmes difficultés à venir, le Conseil National de la Transition écologique (CNTE) ne fait pas d'angélisme et souligne dans un avis que la France doit se préparer dès maintenant à une augmentation moyenne des températures de...+ 4 degrés Celsius.
Observant que le consensus porte sur un réchauffement global à +3 degrés dans le monde d'ici la fin du siècle mais que l'Europe est plus touchée par ces hausses de températures que d'autres régions géographique, le Conseil, qui regroupe des représentants des parlementaires, du patronat, des syndicats, des ONG et des collectivités territoriales, se veut lucide sur la question.
Le dérèglement du climat s'accélère et l'on devrait atteindre +1,5 degré dès 2030 et +2 degrés d'ici 2050. Mais le CNTE note que la France métropolitaine est plus touchée par rapport à la moyenne mondiale tandis que la situation en Outre-Mer dépendra logiquement de la localisation.
Se préparer à un scénario dur
Le Conseil va aussi dans le sens des avertissements du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu qui alertait en début d'année sur un réchauffement potentiel à +4 degrés en France, ce qui nécessite de prendre des mesures dès à présent pour tenter d'en limiter les effets.
Cette valeur de +4 degrés Celsius doit donc devenir la référence pour les mesures prévues dans le troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (ou PNACC), indique l'AFP.
Le plan précédent avait été conçu en fonction d'une attente d'un réchauffement à +2 degrés et il va donc falloir aller beaucoup plus loin dans le dispositif devant préparer la France à ce nouveau contexte.
Parallèlement, le ministre de la Transition écologique prépare un plan de gestion des vagues de chaleur, alors que les canicules vont se multiplier, après un plan de gestion de l'eau au début du printemps, la sécheresse étant déjà critique dans certains départements.
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